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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/66

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lydie.

vre partout, à ne pas la quitter d’un instant, d’un seul instant !… Lydie rejeta la lettre avec frayeur. En vain elle essaya de répondre. Cet amant, si soumis ne s’offrit plus à son imagination que sous les traits d’un maître importun, absolu, tyrannique. Quelle différence d’Adhémar, si brillant, si léger, si indulgent d’avance pour l’épouse dont il feroit choix ! — « Il parle si bien !… comme il doit bien écrire ! » — Et l’impatience, le regret, la crainte, se mêlant à son indécision, lui causèrent un malaise dont elle se félicita, quand elle entendit dans la cour le bruit des chevaux d’Adhémar… Elle fit dire au déjeûné qu’elle ne descendroit pas ; exagéra son indisposition de manière à pouvoir se dispenser de répondre à Alphonse, et crut, en se tenant bien renfermée, faire tout ce qu’il falloit pour désespérer Adhémar… Elle se trompoit encore ; elle aidoit