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lydie.

posoit, se fût contentée de lire la lettre à ses parens, eût bien autrement déconcerté son audace et ses espérances. Aussi Adhémar, loin d’être rebuté par un premier obstacle et par le peu de temps qui lui restoit, n’en fut-il que plus animé, plus confiant, plus satisfait en quelque sorte. Cette résistance de Lydie, tout irréfléchie qu’elle étoît, portoit en elle un caractère rassurant pour un mari ; et, puisqu’il devoit être le sien, rien de mieux que de trouver dans sa femme future quelques garans de la vertu dont ses séductions allaient ternir la pureté… Contradiction vraiment inexplicable, si l’amour-propre ne contenoit encore plus de secrets que l’amour.

On se revit au dîné. Adhémar y porta un visage serein, une contenance, modeste, répondit de bonne grâce à quelques plaisan-