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lydie.

doute ; ou s’il étoit possible qu’un cœur prévenu d’avance eut négligé l’hommage du sien, vingt autres belles ne tarderoient pas à le dédommager de cette méprise de l’amour — Une lettre, un coffret apportés par le courrier, interrompirent ces digressions, si dangereuses pour celle qui feignoit d’y prendre le moins de part. La lettre étoit adressée à Saint-Hilaire. Alphonse l’y conjuroit, en attendant son retour qu’il s’efforçoit d’accélérer encore, de vouloir bien faire accepter à sa belle future les diamans et les bijoux de noce. Bellegarde ouvrit aussitôt le coffret, en tira un fort bel écrin qu’il vint présenter à Lydie. — « Puisse, lui dit-il, le partage de ma fortune et de mes affections les plus chères, contribuer à votre bonheur, comme cette alliance assure le mien !… » — Et il l’embrassa avec attendrissement. — « À mercredi, messieurs, dit Saint-Hilaire ; faites