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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/88

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lydie.

inébranlable, s’habilla sans parler à sa gouvernante, et descendit pour dîner avec la vieille Anglaise. Elle la salua, l’embrassa gracieusement, se mit à table vis-à-vis d’elle, et parut accueillir sans impatience les réflexions morales que celle-ci lui fit faire sur son changement d’état. — « Si vous saviez, ajouta ensuite mademoiselle Miller ; si vous saviez comme cet air posé vous sied bien ! Je le vois, mon enfant, vous êtes née pour la sagesse : eh ! combien elle doit être aimable quand elle est guidée par l’amour ! » — Ici, mademoiselle Miller se tut, mais du fond de sa poitrine exactement voilée par une étroite guimpe, s’échappa un foible soupir… un de ces soupirs qui contiennent tous les secrets de la pudeur.

Sa digestion, toujours laborieuse, l’incommoda ce jour-là plus encore que de cou-