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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/96

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lydie.

plus nous voir ; recevez mes regrets, et souffrez… » — « Vous ne me quitterez pas, reprit impérieusement Adhémar ; vous ne pouvez plus me quitter. On saura notre rendez-vous ; les apparences vous accuseront ; et, quelle que soit l’incertitude de vos vœux, il ne tient maintenant qu’à moi de les fixer. » — Puis, la voyant frissonner d’épouvante : — « Ô ma chère Lydie ! ajouta-t-il en se jetant encore à genoux devant elle ; ô fille idolâtrée !… pourrois-tu redouter le délire que tu causes ? Ah ! plutôt prévenons-en les suites ; assurons notre avenir par les délices du présent, et qu’en disant que rien ne peut nous séparer, ta bouche céleste ne profère point un mensonge !… » — Il l’avoit saisie dans ses bras… — « Mademoiselle !… mademoiselle !… » cria Berthe pour avertir. — Lydie, en se débattant, étoit tombée, mourante de frayeur, sur le gazon de spar-