Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
78
lydie.

terie. Deux hommes parurent à l’entrée du bosquet ; c’étoient Alphonse et Bellegarde : l’un arrivé de Paris sur les ailes de l’impatience ; l’autre revenu, le premier, du dîné de campagne, et qui, transporté de joie, s’étoit réuni à son fils pour venir surprendre Lydie. Ils avançoient vers Adhémar. Aussitôt qu’il les aperçut : — « Eh ! que crains-tu ma bien-aimée ? s’écria-t-il en soulevant Lydie, en l’accablant de ses caresses ; n’es-tu pas à moi sans réserve ? Ose déclarer que tu es à moi ! » — L’infortunée ouvrit les yeux, et retomba sans connoissance sur l’épaule de son séducteur. Alphonse, pétrifié, sans couleur, enchaîné sur le seuil de cette porte fatale, ne pouvoit recouvrer ni le sentiment ni la voix. — « Eh bien donc ! (murmura-t-il enfin, en voyant l’inconcevable tranquillité de son rival, occupé seulement à ranimer Lydie.) Eh bien donc !… » — Il