Ta voix va s’élever enivrante. Ta main
Dressera vers le ciel ce temple tutélaire
Inondé de rayons, où le Grand Être Humain,
Dans le marbre sculpté sous les traits d’une mère,
Portera son enfant, l’avenir, dans ses bras.
Où des parvis, des murs, des voûtes jusqu’au faîte
L’histoire des héros sacrés s’élèvera,
Où des peuples viendront pour de nouvelles fêtes…
Hâte-toi de créer, car le temps est venu,
Le chemin est si court, qui mène au seuil suprême !
Songe, en ouvrant ton cœur aux frères inconnus,
Que je souffrirai moins. C’est en eux que je t’aime !
Mais la lune déjà baigne le bois qui dort,
Le vallon blanc se creuse au delà de ces chênes.
Adieu… tu m’as juré, poète, d’être fort.
Sous les longs regards bleus des étoiles lointaines.
Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/173
Apparence
Cette page a été validée par deux contributeurs.
168
la lente épreuve