Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faire le commerce dont je viens de parler, au moins en partie. Depuis la décadence de la France, l’Angleterre s’en est mise en possession ; & tous les États ne paroissent fleurissans que par la part plus ou moins qu’ils y ont. L’inégalité de la circulation d’argent dans les différens États en constitue l’inégalité de puissance comparativement, toutes choses étant égales; & cette inégalité de circulation est toujours respective à la balance du commerce qui revient de l’Etranger.

Il est aisé de juger par ce qui a été dit dans ce Chapitre, que l’estimation par les Taxes de la Dixme roïale, comme M. de Vauban l’a faite, ne sauroit être avantageuse ni pratiquable. Si on faisoit la taxe sur les terres en argent, à proportion des rentes des Propriétaires, cela seroit plus juste. Mais je ne dois pas m’écarter de mon sujet, pour fai-