Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/24

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tenir tous ceux qu’il faut pour ce travail ; s’ils aiment les Chevaux, il faut des Prairies ; & ainsi du reste.

Cependant si on suppose que les Terres n’appartiennent à personne en particulier, il n’est pas facile de concevoir qu’on y puisse former une societé d’Hommes : nous voïons dans les Terres communes, par exemple, d’un Village, qu’on regle le nombre des Bestiaux que chacun des Habitans a la liberté d’y envoïer ; & si on laissoit les Terres au premier qui les occuperoit dans une nouvelle conquête, ou découverte d’un Païs, il faudroit toujours revenir à une regle pour en fixer la propriété, pour y pouvoir établir une Societé d’Hommes, soit que la force ou la Police décidât de cette regle.