Aller au contenu

Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chandises ne sauroient servir dans ces occasions, ni même les bijoux ni les diamans, parcequ’ils sont faciles à reconnoître. Après tout, il me semble que la puissance & la richesse comparatives des États consistent, tout autres choses étant égales, dans la plus ou moins grande abondance d’argent qui y circule, hic & nunc.

Il me reste encore à parler de deux autres moïens d’augmenter la quantité d’argent effectif dans la circulation d’un État. Le premier est lorsque les Entrepreneurs & les Particuliers empruntent de l’argent de leurs Correspondans étrangers, pour leur en païer l’intérêt, ou que les Particuliers étrangers envoient leur argent dans l’État, pour y acheter des actions ou fonds publics. Cela fait souvent des sommes très considérables dont l’État doit païer annuellement à ces Etrangers un intérêt, & ces fa-