Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dises que l’État envoie dans les autres païs, & de celles que les autres païs envoient dans l’État ; cependant il arrive souvent des circonstances & causes accidentelles qui font transporter des sommes considerables d’un État à un autre, sans qu’il soit question de marchandises & de commerce, & ces causes influent sur les changes tout de même que feroient la balance & l’excédent de commerce.

De cette nature sont les sommes d’argent qu’un État envoie dans un autre pour des services secrets & des vues de politique d’État, pour des subsides d’alliances, pour l’entretien de troupes, d’Ambassadeurs, de Seigneurs qui voïagent, &c. les capitaux que les Habitans d’un État envoient dans un autre, pour s’y interesser dans les fonds publics ou particuliers, l’interêt que ces Habitans tirent annuel-