Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/404

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les épiceries qu’ils avoient tirées d’eux-mêmes, pour les deux tiers de ce qu’ils en avoient païé. Tout ceci se fait lentement l’Étranger ne se détermine à acheter ces marchandises dé France que par rapport au grand marché ; la balance du commerce qui étoit contre la France, au tems des diminutions, se tourne en sa faveur dans le tems de l’augmentation, & le Roi peut profiter de vingt pour cent ou plus sur toutes les matieres qui entrent en France, & qui se portent à la Monnoie. Comme les Étrangers doivent à présent la balance du commerce à la France, & qu’ils n’ont point chez eux des especes de la nouvelle fabrique, il faut qu’ils fassent porter leurs matieres & vieilles especes à la Monnoie, pour avoir des nouvelles especes pour païer ; mais cette balance de commerce que les Étrangers doivent à la France, ne provient