d’où vient le bruit. Mais à peine a-t-il fait quelques pas, qu’il s’arrête, glacé de terreur, devant le spectacle qui s’offre à ses regards. Il aperçoit d’abord deux oursons qui gambadent follement autour d’un arbre, et, plus loin, une ourse d’une taille énorme tenant l’abbé Faguy entre ses pattes, et s’apprêtant à le dévorer…
Notre héros épaule son fusil, et lance une balle à l’ourse qui roule sur le corps du curé. Il jette son arme à terre et bondit sur l’animal. Mais celui-ci, qui n’est qu’étourdi, se dresse soudain de toute sa hauteur devant le jeune homme et lui pose ses terribles griffes sur les épaules.
Jean-Charles est un instant ébranlé par le choc. Cependant, il garde son sang froid et se remet solidement sur pied. Puis de la main gauche il étreint l’ourse à la gorge, et de la droite il le frappe à coups redoublés sur la tête !
Une lutte épouvantable s’engage entre l’homme et l’animal. Mais l’ourse, déjà affaiblie par la blessure de la balle, ne peut résister longtemps aux coups que le poing formidable de notre héros lui applique toujours au même endroit, et elle tombe lourdement sur le sol.
Le lutteur prend son fusil et se débarrasse complètement de la bête en lui logeant une balle dans l’oreille.