alla chercher à sa pharmacie ce dont il avait besoin pour faire les premiers pansements.
Avant de sortir du presbytère, il dit à l’abbé Faguy : « Notre ami porte sur les épaules et sur la poitrine des blessures très sérieuses, et il faut vraiment qu’il soit doué d’une force merveilleuse pour n’y avoir pas déjà succombé.
J’espère pouvoir le sauver, car les blessures à la tête qui m’inspiraient de vives inquiétudes, ne sont pas graves du tout. Mais je vous recommande de bien veiller sur lui pour l’empêcher de commettre des imprudences.
— Oh ! docteur, vous pouvez être sûr que je ne le quitterai presque pas. Je me rends à l’instant auprès de lui.
— Pardon, M. le curé, je vous défends bien de vous lever avant ce soir. Je vais vous préparer un médicament qui vous remettra parfaitement. À bientôt.
À une heure et demie, voyant que Jean-Charles n’était pas revenu, le père et la mère Lormier commencèrent à avoir des inquiétudes à son sujet.
— C’est étrange, dit la mère Lormier, qu’il ne soit pas déjà arrivé. Il m’a promis qu’il serait ici pour midi. J’ai le pressentiment d’un malheur, ajouta-t-elle, en se portant une main au front.