sincère admiration ! Bon voyage, mon cher François ! »
— Merci ! M. Normandeau.
François était tout rayonnant de bonheur en songeant à l’agréable surprise qu’il allait causer à M. le curé et à Jean Charles, et il fredonnait sans cesse.
— Vous êtes bien joyeux, père François, aujourd’hui ! fit remarquer le cocher.
— Oui, mon fiston ; tu ne sais pas le bonheur qui m’arrive, toi ?
— Non, je ne le sais pas, bien sûr !
— D’abord, je dois te dire que mon bon maître, M. le curé Faguy, a manqué de laisser sa vie dans la gueule d’une ourse…
— Ah ! et c’est pour cela que vous êtes si joyeux !
— Mais non, gros bêta ! si tu m’avais donné le temps de finir, tu aurais compris la raison de ma joie.
— Excusez-moi de vous avoir coupé la parole, père François. Parlez, bourgeois, votre serviteur vous écoute. !
Et le vieillard, qui connaissait l’honnêteté du cocher Philippe Trudel, mit celui-ci au courant de la tragédie qui s’était déroulée dans