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son arme sur Philippe, qui culbute et va rouler, tête la première, dans la boue ! L’autre forban dit à François : » Donne-moi ta bourse ou je te tue ! »

Le vieillard se met à crier : « Au voleur ! à mon secours ! Jean-Charles, à mon secours ! »

— Quoi ! qu’est-ce qui vous prend, père François ? demande Philippe, en se réveillant.

Et François se débat dans la voiture en continuant à crier : « À mon secours, Jean-Charles ! »

— Aie ! aie ! réveillez-vous donc, père François ! dit Philippe, en secouant le vieux serviteur ; pourquoi criez-vous donc au secours ?

— Ouf ! fait le bonhomme, en se frottant les yeux ; je te dis que je l’ai échappé belle…

— Échappé à quoi ?

— Je rêvais que deux voleurs masqués nous avaient attaqués ; l’un t’avait déjà tué, mon pauvre Philippe… et l’autre se préparait à m’en faire autant… mais il voulait d’abord avoir ma bourse, le brigand ! Ah ! quand j’y pense ! brrr…

— Mais remettez-vous, père François ; je ne suis pas mort, Dieu merci ! et votre bourse est encore à la même place, je suppose !

— Oui, mon ami, répond François, après avoir palpé la bourse qui repose sur son cœur. Mais tout de même, ce n’est pas prudent de dormir,