Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/177

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se fait vieux, — très vieux même depuis sa dernière maladie, — et que, tôt ou tard, vous serez le seul soutien de la famille ? À toutes ces questions, je réponds : non ! Je sais que vous ne tenez pas registre de vos bonnes actions, et que votre main gauche ignore ce que donne votre droite… Mais permettez-moi de compter pour vous et de m’associer à vos œuvres. Dites-moi, n’est-ce pas ? que vous acceptez d’avance mon offre.

— Eh bien ! M. le curé, je l’accepte, en priant Dieu de vous rendre au centuple le bien que vous me faites !

— Voilà ce qui s’appelle parler en chrétien ! Vous connaissez l’entraînement irrésistible qui m’attirait vers l’entomologie. Vous savez aussi que je possédais la collection d’insectes la plus complète peut-être qu’il y eût dans le pays. Eh bien ! la tragédie du bois-Panet m’a guéri de cette passion, et je me suis débarrassé de ma collection en la vendant au Dr Provencher, de Québec, pour la somme de quinze cents dollars. Et c’est cette contribution que je vous offre de grand cœur.

— Mais ! vous n’y pensez pas, M. le curé ! se récria Jean-Charles.

— Oui. j’y pense, et l’affaire est bâclée, puisque vous m’avez promis d’accepter sans discussion… Le produit des insectes et celui des peaux d’ours