prise de ne plus retourner chez cette malheureuse. J’irai seul.
— Pourquoi donc veux-tu absolument te rendre chez la Dodridge ?
— Mais pour régler ton compte, parbleu ! Tu dois savoir que lorsqu’on a contracté des dettes, il faut les payer ou aller en prison !
— Ha ! fit naïvement Victor : j’avais oublié cela…
Jean-Charles se rendit au « Saumon d’or. »
— Est ce que je pourrais voir madame Dodridge ? demanda-t-il à la jeune fille qui lui ouvrit la porte.
— Entrez ! monsieur.
La jeune fille alla prévenir Mme Dodridge qu’un monsieur la demandait.
— Comment s’appelle-t-il ?
— Il ne m’a pas dit son nom.
— Comment est-il ?
— C’est un jeune homme très robuste et fort bien mis.
— Est-il joli ?
— Il est assez joli, mais sa figure est très brune.
— C’est bien ! fais-le entrer au salon.
La jeune fille introduisit Jean-Charles dans une pièce longue et étroite qui faisait songer au vestibule de l’enfer. Elle lui présenta un siège, mais Jean-Charles refusa de s’asseoir. Il avait hâte de sortir de ce mauvais lieu.