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orateurs peu nombreux, mais zélés et habiles, qui ont fait valoir la justice de notre cause dans la Chambre des Communes, ainsi qu’aux hommes honnêtes et vertueux qui ont voté avec eux ; que pareillement les industriels de Londres, qui ont présenté une requête à la Chambre des Communes, en faveur de ce malheureux pays, ont droit à notre plus profonde reconnaissance.

« 12° Sur proposition de S. Cherrier, écuyer, secondé par M. Godfroi Cormier, il est résolu :

— Que cette assemblée entretient la conviction que dans une élection générale dont le pays est menacé, à l’instigation d’hommes faibles et pervers, aussi ignorants de l’opinion publique dans la crise actuelle qu’ils sont dépourvus d’influence, les électeurs témoigneront leur reconnaissance à leurs fidèles mandataires en les réélisant et en repoussant ceux qui ont forfait à leurs promesses, à leurs devoirs, et qui ont trahi le pays, soit en se rangeant du côté de nos adversaires, soit en s’abstenant lâchement, lorsque le pays attendait d’eux l’expression honnête de leurs sentiments. »

— Comment trouvez-vous ces résolutions, M. Lormier ? demanda le Dr Chénier.

— J’aurai la franchise de vous dire, mon cher docteur, que je les trouve diffuses, mal rédigées, illogiques, violentes et immorales ; je les crois