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par mes actes bien plus que par mes paroles l’injure que j’ai faite à la noblesse de vos sentiments.

Maintenant, merci ! pour la réception si chaleureuse que vous me faites, et qui me touche profondément !

Merci ! d’avoir bien voulu rappeler les humbles services que j’ai pu rendre à ma paroisse lorsque j’avais l’honneur d’en être le maire.

Oh ! que de changements ici depuis cette époque lointaine !

Sous la sage et progressive administration de mes successeurs, notre paroisse s’est transformée complètement. Mais, mesdames et messieurs, le spectacle grandiose et touchant qui s’offre en ce moment à mes regards, démontre que la population de Sainte-R…, tout en s’affranchissant de la vieille routine, est restée fidèle aux saines et pures traditions du passé. Oui, dans tout ce que j’ai vu et entendu depuis une heure, j’ai reconnu les traits caractéristiques des braves et anciens habitants de ma paroisse natale… Daigne le ciel vous les conserver, ces traits si beaux, et vous permettre de les transmettre comme un héritage à vos enfants !

Encore une fois, et du fond du cœur, mesdames et messieurs : pardon ! merci ! »

Après ce discours, qui produisit une douce