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reau-Duchesnay, Ferguson, La Mothe, Daly, Bruyère, l’Ecuyer, Debartzch, Longtin, Levesque, O’Sullivan, Johnson, Pinguetn Hebden, Schiller et Guy, volaient se bouche en bouche et soulevaient des acclamations patriotiques.

À Sainte-R…, on connaissait les exploits de Jean-Charles Lormier. On savait déjà que, sur l’ordre du médecin, le jeune héros revenait dans sa famille, et l’on se préparait à le recevoir avec de grandes démonstrations de joie.

Le bon curé avait appris par une lettre du lieutenant-colonel de Salaberry que Jean-Charles arriverait à Sainte-R…, le 30 octobre au matin. Or, pour ce matin-là, il avait convié à son presbytère le père et le frère de Jean-Charles et tous les notables de la paroisse.

La maison de la famille Lormier était bâtie sur le chemin du roi, et, pour s’y rendre, notre héros devait passer devant le presbytère, où, sur la vaste véranda, le curé et ses convives l’attendaient.

Vers onze heures et demie, un cabriolet, traîné par un petit cheval vigoureux, allait passer comme une flèche devant le presbytère, quand le curé fit signe au conducteur d’arrêter.

Jean-Charles était dans cette voiture.

Il est agréablement surpris de rencontrer ceux qui lui sont chers et qui l’acclament, avec enthousiasme. Il se jette dans les bras de son