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UNE INTRIGANTE

les menottes si elle ne veut pas se tranquilliser.

Surprise de l’attitude énergique de ces hommes, et à la vue des menottes qu’on lui montre, elle se ressaisit tout à coup.

— Laissez-moi ! Ne me touchez pas ! leur dit-elle, avec plus de calme.

— C’est bien, madame, mais préparez-vous immédiatement à nous suivre.

Elle appelle sa servante, qui accourt aussitôt.

— Henriette, sais-tu ce que ces deux individus viennent faire ici ?

— Oui, môdame, j’avons tout entendu par le trou de la sarrure…

— Voyons, ma chère Henriette, mon seul et fidèle appui en ce moment, que me conseilles-tu, toi ?

— Ben môdame, si j’étions à votte p’ace j’suivrions ces deux beaux hommes qu’ont pas l’air malin pen toute, pen toute !