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Page:Caouette - Une intrigante sous le règne de Frontenac, 1921.djvu/54

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UNE INTRIGANTE

Les autres officiers levèrent les épaules de dégoût devant la lâcheté du rustre.

— Oui, accentua le capitaine DeMaricour, oui, oui, va te promener, vilain traîneur de sabre en temps de paix…

Ce capitaine Bonin aimait éperdument madame DeBoismorel ; il avait même demandé sa main, mais la jeune veuve s’était cruellement moquée de lui. Il saisissait donc cette occasion pour humilier son heureux rival.

Peu d’instants après cet échange de paroles piquantes, le lieutenant DeBeauregard quitta discrètement le Château Saint-Louis.

Rendu dans sa chambre, il se prit à réfléchir sur ce qui avait pu motiver l’absence de madame DeBoismorel de son domicile et de chez le gouverneur.

« Elle est partie », m’a dit la servante.

Mais pourquoi ne m’avait-elle pas attendu ? Où donc était-elle allée ?

Il se posa longtemps ces deux questions