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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

Étant obligé de connaître, autant que possible, les étrangers qui résident en notre ville, et ayant le bonheur d’appartenir comme vous à la religion catholique, j’ai demandé des renseignements sur votre compte à votre curé, le révérend Père Schultz, et voici ce qu’il m’a dit en parlant de vous et de votre sœur :

« Plût à Dieu que tous les étrangers qui habitent l’Allemagne leur ressemblassent ! »

— Je suis vraiment charmé et confus de la bonne opinion que le révérend Père Schultz a de nous, fit Paul Aubry.

— Maintenant, cher monsieur, voici le sujet qui m’amène ici. Je serai franc avec vous. J’ai eu l’autre jour la visite d’un officier français qui m’a informé que vous et votre sœur portiez le nom de Micali qui n’est pas le vôtre, et que votre nom véritable est Aubry. Il m’a dit aussi que vous êtes Français et non Italien, bien qu’on ne vous entende causer qu’en italien.