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UNE INTRIGANTE

— Tout cela est vrai, monsieur le bourgmestre ; mais je dois ajouter que le nom de Micali est un peu et même beaucoup le nôtre, puisqu’il est le nom de notre regrettée mère, laquelle est née à Naples et a habité l’Italie jusqu’à son mariage.

C’est aussi en mémoire de notre bonne mère que nous parlons souvent la langue italienne.

— Ce sentiment vous honore grandement, reprit le bourgmestre, mais la loi de notre pays, comme celle des autres pays, je suppose, veut que les enfants portent le nom de leur père, et j’ai le devoir de vous dire que vous devrez, à l’avenir, prendre le nom de Aubry, et votre sœur celui de DeBoismorel, qui était, m’a-t-on affirmé, le nom de son défunt mari.

— Très bien, monsieur le bourgmestre.

— Il vous faudra, le plus tôt possible, faire rectifier ces erreurs par le greffier de notre cité, M. Von Zurich. Et pour