Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/105

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contre sa jambe et elle ne recula pas. Il resta dans cette position, sans parler. Emma but son grog à petites gorgées.

— Allons-nous-en maintenant…

— Je vais vous accompagner un peu, par les boulevards extérieurs. Personne ne peut nous voir.

Il fit signe au cocher de le suivre. « Accepterait-elle si je lui proposais de monter en voiture ? Non, je le sens, se dit-il. Je ne veux pas m’exposer à un refus. »

Il prit la main d’Emma et la mit dans la poche de sa fourrure, au chaud, leurs doigts entrelacés. Ils marchèrent ainsi quelques pas.

— Quand vous reverrai-je ? Quand reviendrez-vous ?

— Après-demain, au même endroit.

Il lui dit encore qu’il l’aimait et ils se quittèrent, vite, au détour du boulevard de Clichy.