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Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/120

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Verugna griffonna une lettre dans laquelle il recommandait Farjolle comme le seul homme capable de lancer une affaire de cette importance.

— Voici. Bon voyage et tiens-moi au courant.

Farjolle se hâta de rentrer chez lui et d’annoncer cette nouvelle à Emma qui venait de l’apprendre par Velard.

— Enfin, ma chérie, en voilà une d’affaire, une vraie. Ça me change des bretelles et des corsets de Borck et d’un tas de petites machines qui rapportent quatre sous en se donnant un mal du diable. Ça me donnera du travail aussi, parbleu ! mais au moins le résultat en vaudra la peine.

— Combien, à peu près ?

— Hum ! je ne pourrais pas dire exactement… Trente mille francs, peut-être plus, peut-être moins, ça dépendra.

Emma s’écria :

— Trente mille francs, pour toi !

— La moitié seulement, nous sommes deux…

— Ah !

— Mais au fait, c’est le petit Velard avec qui je suis… J’oubliais… C’est ce sacré petit Velard qui m’a indiqué l’affaire. Il sait tout, ma parole d’honneur. Je dois avouer qu’il a été bien aimable dans cette occasion. Il n’avait pas le temps de s’en occuper lui-même et il m’a choisi pour le remplacer.

Quoiqu’elle fût prévenue, Emma ne put se défendre d’une passagère émotion.

— On est toujours récompensé d’avoir rendu service aux camarades, continua Farjolle.

— Quel service as-tu donc rendu à Velard ?