Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/128

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délicat que le sien et ne s’apercevait guère des bêtises qu’il disait.


Quatre heures sonnèrent. Il lui avait fait visiter son appartement et lui avait répété plusieurs fois encore qu’il l’aimait de toute son âme.

Emma sourit, mangea un gâteau et songea :

— Ce serait joliment drôle si ce n’était pas pour aujourd’hui.

Néanmoins cette idée contrariait ses résolutions. À quatre heures et demie, comme il prononçait de nouvelles paroles, empreintes de la tendresse la plus pure, elle fut agacée. Elle dit :

— Je m’en vais il est temps.

Il supplia :

— Oh ! non, pas tout de suite. Asseyez-vous encore un instant.

Voyant qu’elle allait se lever, il appuya doucement sur son épaule. Elle sourit, il l’embrassa à la joue. Elle tourna les yeux vers lui : ses lèvres étaient si près que Velard brusquement les saisit dans les siennes.

Sous cette caresse, la première qu’elle lui donnait, il sentit reparaître la brutalité de sa jeunesse. Emma fut