surprise de son étreinte, qu’elle attendait cependant, et ploya entre ses bras, qui tremblaient.
À sept heures, elle s’écria :
— Il doit y avoir à la maison une dépêche de Farjolle. Passons la prendre avant d’aller dîner, voulez-vous, Paul ?
Paul répondit, en manière d’assentiment.
— Mon amour ! je t’adore.
Et ils se hâtèrent de se rhabiller.
Farjolle resta absent quatre jours. Velard les passa dans une extase continue. Chaque après-midi, Emma le retrouvait, et ils dînèrent deux fois au restaurant en cabinet particulier. Il voulut l’avoir une nuit entière, mais elle refusa obstinément de découcher : elle l’empêcha aussi de la tutoyer.
— Nous nous verrons souvent en présence de mon mari, lui dit-elle, et l’idée que vous me tutoyez me gênerait.
Le dernier jour, il lui demanda :
— Est-ce que je vous attendrai demain, Emma ?
— Non, demain, je ne pourrais peut-être pas, à cause de mon mari. D’ailleurs, il nous sera impossible de nous voir tous les jours.
— Venez place Blanche, je vous en supplie, comme avant.
— Oh non ! maintenant, ce serait puéril, ces rendez-vous. Dès que j’aurai un moment de liberté, je vous enverrai un petit mot.
— Une lettre de vous, Emma, je serais si heureux !
— Une lettre ! répliqua-t-elle en souriant, une lettre, c’est beaucoup. J’écrirai simplement le mot demain sur une feuille de papier. Vous comprenez, je ne puis vous envoyer des phrases, dans ma position.