Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/131

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mille francs à notre disposition pour la publicité de Griffith.

— Cent cinquante mille francs de réclame ! s’écria Emma.

— Nous allons en faire d’abord pendant un mois, le temps de tout préparer. Ces Anglais sont admirables ! Ils opèrent d’une façon gigantesque. Nous ne connaissons pas en France ces manières-là, et, tel que tu me vois, j’ai dans ma poche un chèque de trente mille francs pour commencer.

Il montra le chèque qu’Emma examina avec curiosité.

— Je le toucherai demain, et, après-demain, il y aura déjà une note dans tous les journaux. Je vais en avoir, de l’occupation.

La note ainsi conçue parut en même temps dans les principaux journaux :

« On annonce l’arrivée à Paris de M. Griffith, le grand barnum anglais, dont le nom est bien connu de nos lecteurs.

« M. Griffith a acheté à Auteuil d’immenses terrains couverts d’arbres centenaires, où il organisera des fêtes qui apporteront une véritable révolution dans les amusements parisiens. Le Cirque anglo-français sera le nom de ce nouvel établissement, auquel on peut désormais prédire un succès formidable. »

Quelques jours après, les mêmes journaux publiaient une autre note :

« M. Griffith, le grand barnum anglais, est arrivé hier à Paris.

« Des représentants de la presse et plusieurs membres de la colonie anglaise — on sait que M. Griffith