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Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/161

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danseuses ou avec des filles de Montmartre qui te trompent avec tous tes amis et qui te couvrent de ridicule.

— Oui, il y a des jours où j’en ai assez, ma parole !

— Ce qu’il te faudrait, c’est une femme d’un certain âge, qui ne tiendrait plus à faire la noce. Tu n’as jamais eu pour maîtresse une femme d’un certain âge ?

— Ma foi, non, je ne me rappelle pas, dit Verugna.

— Prends exemple sur Moussac ; de ce côté-là, il est plus malin que toi… L’as-tu vu déjà avec des gamines, vicieuses et compromettantes ? Regarde Noëlle : elle a trente-huit ans, c’est vrai, mais elle est encore très bien… et elle a une conduite régulière. Je l’aime beaucoup, Noëlle.

— Elle me plairait aussi.

— Il n’y a pas que Noëlle, dans ce genre-là. Enfin, réfléchis, que diable !

Par une heureuse et singulière coïncidence, la brouille survenait en même temps dans le ménage de Moussac. Moussac était dans la situation inverse de Verugna. Il n’avait jamais eu pour maîtresse que des femmes d’un certain âge, et, à quarante ans, le goût lui venait de maîtresses jeunes et fraîches. Il se mettait à tromper Noëlle avec des figurantes et des demoiselles de magasin. Il la négligeait tellement que celle-ci comprit :

— Ça ne peut pas durer comme ça. Je n’ai pas besoin de toi ; séparons-nous bons amis.

Moussac balbutia un prétexte. Elle haussa les épaules.

— Tu ne veux plus de moi, et moi j’ai assez de toi, bonsoir. Ce n’est pas la peine de faire tant d’histoires.

Il se conduisit bien à son égard, il lui fit cadeau