songea à Verugna. Verugna l’approuverait certainement, et Moussac aussi. Quant à Brasier, il ne lui en voulait plus, à Brasier. Brasier lui rendait service en définitive.
— Le commissaire de police est-il là ?
— Affaire personnelle ?
— Oui. Voici ma carte.
Il fut introduit. Le commissaire, M. Brissot, le pria de s’asseoir, poliment. Farjolle le connaissait de vue. Il l’avait rencontré au théâtre et dernièrement au Cirque anglo-français, au milieu de demoiselles qui semblaient pleines d’attentions pour lui, car il était de mœurs joviales, malgré ses graves fonctions, et très indulgent. Il ne paraissait pas ses cinquante ans.
— Je vous écoute, Monsieur.
Farjolle, d’un ton posé, s’expliqua :
— Monsieur le commissaire, je viens de voir ma femme entrer chez son amant, et je vous prie de m’accompagner.
Sans manifester aucune surprise, M. Brissot demanda :
— Il y a longtemps ?
— Un quart d’heure.
— Où ?
— Rue Clément-Marot.
— Ce n’est pas loin, en effet.
M. Brissot appela son secrétaire, lui dit un mot à l’oreille, mit son écharpe dans sa poche.
— Je vous suis, Monsieur.
Dans les Champs-Élysées, ils causèrent. M. Brissot portait une redingote noire, entr’ouverte, très élégante,