Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/285

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Vernot, c’est le commandant. Celui-là, par exemple, je le salerai à l’audience. Un vieux joueur, enragé, coureur de tripots… Le tribunal n’aime pas les joueurs. Ma parole, je crois que ça ira très bien.

Puis, ils parlèrent d’autre chose. Jacques Vernot
raconta à Farjolle les derniers événements du cercle. La veille un banquier avait perdu cent mille francs.

— J’ai gagné cinquante louis avec un.

Farjolle le félicita.

— Vous serez probablement appelé la semaine prochaine chez le juge d’instruction. Je le saurai et je viendrai vous revoir le lendemain. Au revoir, mon cher.

Un jour seulement le séparait du dimanche. Une nouvelle lettre d’Emma le prévint qu’elle avait une autorisation du juge d’instruction. Toute la nuit, dans sa couchette, entre les draps grossiers sous lesquels il se pelotonnait pour n’avoir pas froid, il pensa à sa femme. Il dormit peu. L’entrevue serait pénible pour tous les deux, malgré leur amour réciproque qui survivait à cette catastrophe.

Après le déjeuner, le lendemain, le surveillant entra dans la cellule.

— Il y a une visite pour vous à la geôle, suivez-moi.

Une brusque émotion le secoua. Ce fut une sensation rapide et douce. Il boutonna son pardessus, arrangea