Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/317

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Elle l’aida à se déshabiller et lui donna une chemise de nuit. Farjolle prit un bain de pieds. Pendant que ses pieds trempaient dans l’eau, il fuma une cigarette, et parfois des soupirs de satisfaction s’échappaient de sa poitrine. Il raconta les détails de l’audience, dit qu’il
avait vu Noëlle et Joséphine dans la salle, se félicita des témoignages de Letourneur, de Verugna et de Brasier.

— La déposition de Letourneur surtout m’a été très utile.

— Ne parlons plus de tout ça, dit Emma. Maintenant, c’est fini…

Elle demanda :

— T’a-t-on rendu ta montre, au moins ?

— Oui, on m’a rendu ma montre et mon porte-feuille.

— Oh ! mon pauvre chéri, fit tout à coup Emma, que tu as maigri ! Tu n’es pas malade ?

Farjolle sourit :

— Je ne me suis jamais aussi bien porté. J’ai un peu maigri, mais avec quelques jours de bonne nourriture…

Quand il eut terminé sa toilette, il mit un pantalon de flanelle, un veston et des pantoufles, s’étendit sur sa chaise longue, alluma une autre cigarette :

— Dieu ! qu’on est bien chez soi !