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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/130

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pris le chemin ; elles l’auraient entraîné trop loin ; elles auraient pu le perdre. Lampieur heureusement s’en aperçut à temps. Il regarda Léontine et la haine qu’elle lui inspirait se réveilla.

— Enfin, demanda-t-il, qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?

— Mais… rien…

— Bien sûr, dit Lampieur, il n’y a rien à faire… C’est raté, ta combine…

— Comment ?

— Oh ! je m’entends, souffla Lampieur, je m’entends… Si tu crois qu’elle ne se voyait pas ?

Léontine secoua la tête.

Il reprit :

— Allons donc !… D’abord, pourquoi es-tu rentrée à ton hôtel ? Ce n’était pas pour que je te suive ?

— Non.

— Et la photo, là, sur la cheminée ?… dis voir… tu n’avais pas idée qu’elle était là, pour moi ? C’est un bon truc, tu sais, le portrait d’un gosse mort… Y en a qui s’y font prendre…