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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/167

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Léontine resta seule dans la chambre et, pour la première fois, depuis longtemps, elle ne pensa pas aussitôt à Lampieur ni au mal qu’il lui avait fait.

Autour d’elle une demi-obscurité se glissait dans la chambre et en brouillait tous les objets. Léontine ressentit un bien-être étonnant. Que lui faisait que Lampieur s’en fût allé ?… Là-bas, dans les rues éclairées, dans le restaurant médiocre où elle le vit assis à une petite table, elle estima qu’il devait déjà regretter d’être parti si vite. Cela certainement changeait ses habitudes… Irait-il ensuite au travail ? Léontine n’en pouvait douter… Elle avait donc tout le loisir de prendre une décision que le départ de Lampieur rendait à présent nécessai