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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/173

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Cette soirée devait être pour Léontine une des plus équivoques et des plus tourmentées de sa vie. Elle en passa la première moitié chez Fouasse, parmi les filles qu’elle connaissait, en attendant Lampieur. Mais celui-ci ne vint point. Léontine, vers minuit, remonta donc la rue Saint-Denis et commença d’errer autour de la boulangerie. Une lumière sortait du soupirail. Elle rassura Léontine qui, à plusieurs reprises, passa devant sans s’arrêter et vit ainsi Lampieur en bas, dans le fournil. Une heure sonna, Léontine poursuivit sa route, descendit, changea de trottoir ; la rue déserte béait au ciel. Quelquefois un passant se hâtait dans la direction des Halles. Il gagnait l’angle d’une des voies transversales