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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/192

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regrets. Était-ce de sa faute ? C’était surtout de la faute à Lampieur. Sans lui, sans la fascination qu’il avait exercée sur Léontine, celle-ci n’aurait pas eu l’idée de changer d’existence ou plutôt de s’imaginer qu’il est besoin de s’élever et de se racheter. À quoi l’avait conduite une idée de ce genre ? Léontine pouvait le constater et elle en ressentait une accablante tristesse…

— Allons, murmura-t-elle enfin, sans conviction, est-ce qu’on s’en va ?

Lampieur lui prit le bras et, entraînant la malheureuse, tout en se retenant à elle, il la fit rebrousser chemin pour opérer un long détour qui leur permit de ne pas être vus de l’homme qui attendait là-bas, dans la maison, ainsi qu’ils le croyaient.



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