Aller au contenu

Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/193

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Cet homme devint, durant un temps, leur unique préoccupation et ils ne vécurent plus sans penser constamment à lui et le trouver partout. La terreur qu’il leur inspirait était intolérable. Lampieur en perdit le sommeil. Tout le jour, dans sa chambre, il restait éveillé, tapi entre les draps et fixant d’un œil morne la poignée de la porte. Il lui semblait parfois que, de dehors, une main était posée dessus, qu’elle allait tourner cette poignée. Lampieur fermait les yeux… Une étrange sensation couvait en lui comme une houle. Puis il se disait, pour oser de nouveau regarder vers la porte, qu’elle était close à double tour de clef et que la clef était dans la serrure. Cette certitude ne