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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/204

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— Naturellement, reprocha Lampieur… À présent que ça se gâte, tu t’en vas…

— Possible ! dit-elle.

Lampieur courba le dos.

— Et si ça ne me plaisait pas ? demanda-t-il, sans conviction.

Léontine fit entendre un petit rire.

— Faudrait tout de même pas t’imaginer, reprit Lampieur, parce que j’ai supporté que tu ne sois plus avec moi, comme avant, de me commander.

Léontine se remit à rire doucement.

— Assez ! gronda Lampieur… Si c’est avec les femmes que tu fréquentes que tu prends des exemples pareils, ça te réussit.

— Oh ! gouailla Léontine… les femmes que je fréquente…

Lampieur la regarda :

— Je sais ce que je dis, déclara-t-il ensuite… et je m’en suis bien aperçu depuis qu’on est retourné chez Fouasse… Ce n’est pas vrai ?

Ils sortaient précisément du bar, ce matin-là, et se querellaient dans la rue à voix haute, en se dirigeant vers leur chambre. Léontine traînait