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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/227

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Il n’était guère plus de onze heures quand Lampieur descendit le boulevard de Sébastopol et il ne lui fallut pas cinq minutes, malgré le long crochet qu’il fit, pour se retrouver, rue Saint-Denis, à la hauteur du square des Innocents. Là, seulement, il reprit confiance et un soupir d’étrange satisfaction s’exhala de sa poitrine… Lampieur marcha moins vite ; il contourna le square et, se promenant dans les environs, l’image de Léontine remplaça peu à peu celle de la vieille femme et lui donna moins de tourment. C’était ici, devant de louches entrées d’hôtel, aux escaliers étroits et encaissés, que Léontine et ses semblables opéraient leur trafic. Lampieur se mit à sa recherche. Il