Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/244

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et ils jetaient, tantôt à droite, tantôt à gauche, des coups d’œil lents et interrogateurs.

— Ah ! chuchota Lampieur… ils se rangent pour la voiture…

C’était un fiacre de nuit qui rentrait au dépôt et qui, par une sorte de chance, obligea les agents à le laisser poursuivre sa route et céder une partie de la chaussée. Derrière ce fiacre, Lampieur et Léontine hâtèrent le pas. Ils se dépêchèrent d’avancer et ils se croyaient, l’un et l’autre, déjà hors de danger quand Lampieur, à qui quelqu’un toucha l’épaule, se retourna.

— Quoi ! quoi ! balbutia-t-il.

Léontine l’appela.

— Vous aussi, dit une voix… Restez ! Et pas de scandale !

Lampieur se laissa mettre les menottes sans opérer de résistance, puis on le poussa rudement en avant et il n’osait pas regarder Léontine qui marchait à ses côtés et qui pleurait sans bruit.


FIN