Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/76

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— Pourquoi pas ? insista Lampieur en se penchant vers Léontine.

Elle tressaillit.

— Écoute, la prévint-il.

Elle promena, gênée, sur la table, le verre auquel elle n’avait point encore touché et tâchant à tourner la question :

— C’est pas des rafles, allez ! confia-t-elle, qui leur donneront des renseignements… Qu’est-ce qu’ils ramènent dans les rafles ? Ils prennent du mal pour pas grand’chose.

— Suffit d’un coup, l’arrêta Lampieur… Ainsi, toi, s’ils te possédaient… Hein ? toi… toi… oui… Ça peut se trouver…

— Je ne dis pas non.

— Hé bien ? Si ça se rencontrait que tu sois faite par eux, comment t’arrangerais-tu ?

— Moi ?

— Ils t’interrogeraient ?

— Probable.

— Ah ! probable… Tu vois ?… Ils te poseraient des questions.

— Et après ? riposta Léontine.

— Après ?… Mais après ? Après ? Rien… Pourtant