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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/88

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quelque trois ou quatre cents mètres et pénétra chez Fouasse…

À pareille heure — il était près de minuit — il n’y avait d’habitude pas grand monde chez Fouasse, mais, à cause de la rafle, le débit était comble et personne n’en osait sortir.

— Léontine ! Eh ! pssst ! Léontine ! la hélèrent plusieurs voix.

Elle s’approcha d’une table où Renée, Mme Berthe, la grosse Thérèse et Lilas s’offraient entre elles à boire et parlaient à voix basse.

— D’où que tu viens ? s’informa Mme Berthe, en la considérant.

Lilas reprit :

— C’est-y les flics qui t’ont passé la purge ?

— Jamais de la vie, expliqua Léontine… J’ai glissé en me sauvant d’eux.

— Tu sais, confia la grosse Thérèse, ils ont coincé Gilberte.

— Ah !

— Yvette aussi, souffla Renée, en ôtant de sa bouche une cigarette à bout doré.

— Et Marguerite à la jambe en bois… qui crânait tant, émit posément Mme Berthe… Ben,