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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/89

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ma petite, ils l’ont emballée comme les autres.

— C’est dégoûtant observa Lilas-la-Bretonne.

— C’est-à-dire, constata Renée, en tirant sur les molles manches de son chandail, que ça devient moche, le quartier.

— On n’est plus tranquille.

— Non, on n’est plus tranquille, dit Léontine.

Elle enleva son manteau, le tâta, le brossa et l’installa près du poêle, contre un dossier de chaise.

— Ben, assieds-toi, proposa Mme Berthe.

Elle s’assit.

Lilas-la-Bretonne déclarait :

— Ils veulent faire du service depuis qu’on a tué la vieille de la rue Saint-Denis… et dame ! comme ils peuvent pas en revenir, de ce coup-là, c’est nous qu’on en a les ennuis.

— Naturellement, approuva Mme Berthe.

— Comme s’ils se doutaient pas que celui qui a fait le coup les a mis ! jeta la grosse Thérèse avec admiration. Oh là ! là ! y a des chances.

Léontine se taisait. Elle examinait un à un les