Page:Carette - Zirska, immigrante inconnue, 1947.djvu/27

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TÉ », Jean Delande, causait à ce moment avec M. André Grandmar, un des banquiers en vedette dans la vieille capitale. M. Grandmar était certainement un homme fort avisé parmi ces capitalistes. À maintes reprises, grâce à sa perspicacité, il avait évité des revers à un grand nombre de ses amis et connaissances. Jean Delande ne pouvait s’adresser à compétence plus en mesure de lui fournir des explications précieuses. À son grand étonnement, il lui fut impossible de tirer le moindre éclaircissement.

— Croyez-vous que cette situation puisse se maintenir longuement, M. Grandmar… ?

— Je le crois, mon garçon.

— Mais enfin, reprit le jeune reporter, rien ne vient motiver un tel état de choses… ?

— Souvent, dit M. Grandmar, nous ignorons certaines raisons spéciales. L’avenir nous dévoilera bien des secrets. Malgré la confiance que vous avez en moi, mon jeune ami, je dois vous avouer bien candidement