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3. — De la richesse positive et de la richesse relative. Le progrès de l’homme est en raison de la diminution de la valeur des denrées et de l’accroissement de sa propre valeur 
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4. — Caractère matériel de l’économie politique moderne. — Elle soutient qu’on ne doit regarder comme valeurs que celles qui revêtent une forme matérielle. Tous les travaux sont regardés comme improductifs, s’ils n’aboutissent pas à la production de denrées ou de choses 
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5. — La définition de la richesse que nous donnons aujourd’hui est pleinement d’accord avec sa signification générale de bonheur, de prospérité et de puissance. La richesse s’accroit avec le développement, à l’égard de l’homme, du pouvoir de s’associer avec son semblable 
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DE LA FORMATION DE LA SOCIÉTÉ.
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1. — En quoi consiste la Société. Les mots société et commerce ne sont que des modes divers d’exprimer la même idée. Pour que le commerce existe, il doit exister des différences. Les combinaisons dans la société sont soumises à la loi des proportions définies 
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2. — Tout acte d’association est un acte de mouvement. Les lois générales du mouvement sont celles qui régissent le mouvement sociétaire. Tout progrès a lieu, en raison directe de la substitution du mouvement continu au mouvement intermittent. Il n’existe ni continuité de mouvement, ni puissance, là où il n’existe point de différences. Plus ces dernières sont nombreuses, plus est rapide le mouvement sociétaire et plus est considérable la tendance à son accélération. Plus le mouvement est rapide, plus est grande la tendance à la diminution de la valeur des denrées et à l’accroissement de la valeur de l’homme 
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3. — Causes de perturbation qui tendent à arrêter le mouvement sociétaire. Dans la période de l’état de chasseur, la force brutale constitue la seule richesse de l’homme. Le commerce commence avec le trafic à l’égard de l’homme, des os, des muscles et du sang 
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4. — Le Trafic et le Commerce sont regardés ordinairement comme des termes qu’on peut réciproquement convertir, et cependant ils diffèrent complètement, le second étant l’objet que l’on cherche à atteindre et le premier n’étant que l’instrument employé à cet effet. La nécessité d’employer le trafiquant et l’individu chargé du transport est un obstacle qui s’interpose dans la voie du commerce. Le commerce se développe avec la diminution de la puissance du trafiquant. Le trafic tend à la centralisation et à la perturbation de la paix générale. La guerre et le trafic regardent l’homme comme un instrument à employer, tandis que le commerce regarde le trafic comme l’instrument à employer par l’homme 
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5. — Le développement des travaux de l’homme est le même que celui de la science ; la transition a lieu, de ce qui est abstrait à ce qui est plus concret. La guerre et le trafic sont les travaux les plus abstraits et, conséquemment, se développent en premier lieu. Les soldats et les trafiquants sont toujours des alliés réciproques 
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