du travail et de toutes les autres matières premières de manufacture, et à sous-travailler le travailleur du dehors, pour que le trafic bénéficie ; tandis que l’autre vise à développer le commerce, — à mettre à bon marché les utilités demandées parle travailleur, — et à accroître la valeur de l’homme.
Le système danois vise à développer l’individualité, et il en résulte que même dans les plus pauvres maisons, « il est rare que les fenêtres manquent d’un ornement faisant draperie, et qu’elles sont toujours couvertes de fleurs et de plantes en pots, « tout le monde ayant une passion pour les fleurs[1] et ayant partout « le loisir d’être heureux, récréé et éduqué[2]. »
La condition matérielle et intellectuelle de ce peuple, déclare M. Laing, — qui est un voyageur d’expérience et de beaucoup d’observation, — est supérieure à celle de tout autre peuple en Europe[3], tandis que M. Kay, — qui est aussi une très-grande autorité, place la population d’Angleterre parmi les plus ignorantes et les plus malheureuses de celles de l’Europe. Le Danois consomme plus d’aliments pour l’intelligence que « l’Écossais ; il a plus de journaux quotidiens et hebdomadaires et d’autres œuvres périodiques dans sa capitale et dans ses villes de provinces, et publie plus d’ouvrages tant traduits qu’originaux ; il a plus de bibliothèques publiques, des bibliothèques plus considérables, et des bibliothèques plus accessibles aux lecteurs de toute classe ; il a plus de petites bibliothèques circulantes, de clubs de lecture, de sociétés musicales, de théâtres et de sociétés de spectacle, et de compositions dramatiques de son crû ; plus de musées, de galeries de collection de statues, de tableaux, d’antiquités et d’objets qui plaisent aux goûts d’une population raffinée et intellectuelle, et tout cela ouvert à toutes les classes également, que la population d’Écosse n’en peut produire dans la longueur et la largeur de son territoire[4]. »
Chaque pas vers le développement du commerce tend vers l’égalité, et comme c’est la tendance du système danois, rien d’étonnant que nous trouvions le Danois se distinguant par la bienveillance,