cent la rareté des chiffons ; en même temps qu’il y a une constante augmentation dans la valeur de la terre et dans la rémunération recueillie par ceux qui s’occupent de développer sa puissance productrice.
C’est précisément le contraire de tous ces faits qui se manifeste, à mesure que le consommateur s’éloigne de plus en plus du producteur et que la puissance d’association diminue. La garance, le chardon à foulon, le genêt des blés et l’osier cessent d’être demandés ; et le granit, l’argile et le sable demeurent aux lieux où la nature les a placés. L’agent moteur de la société, le commerce décline, et avec le déclin du commerce, nous voyons s’arrêter le mouvement de la matière, en même temps qu’il y a une perte constamment croissante des facultés de l’homme et de la puissance productrice de cette immense machine que le Créateur a donnée à celui-ci pour l’appliquer à ses besoins. Son temps est perdu parce qu’il n’a pas le choix dans l’emploi de sa terre. Il doit produire du blé, ou du coton, ou de la canne à sucre, ou quel-qu’autre denrée dont le rendement est faible et qui, par conséquent, supportera le transport à un marché éloigné.Il néglige ses arbres fruitiers, et ses pommes de terre sont données aux porcs. Il gaspille ses chiffons et sa paille, parce qu’il n’existe pas à sa portée de fabrique de papier. Il détruit ses arbres de haute futaie pour obtenir un prix insignifiant en échange des cendres qu’il en a faites. Sa graine de coton dépérit sur place ; ou bien il détruit la fibre du lin afin de vendre la graine[1].
- ↑ C’est assurément un curieux contraste que de voir d’un côté l’Inde Britannique exportant la valeur de 300.000 liv. sterl. de graine de lin et perdant 500.000 liv. sterl. de fibre ; et de l’autre l’Irlande produisant jusqu’à 2.000.000 liv. sterl. de parties fibreuses de lin et laissant pourrir dans ses étangs la valeur de 500.000 liv. sterl. de graine. C’est la Russie seule qui a profité de l’ignorance des Indiens et de l’insouciance du fermier Irlandais. La noblesse Russe ne laisse perdre aucune partie de ce végétal si précieux. Elle nous vend chaque année pour 3.000.000 liv. sterl. de fibres de lin et 900.000 liv. sterl. de graine, et ne prend même pas en retour nos produits manufacturés. (le Mercure de Belfast.)
plus importants du guano ; et pouvant se garder quelque temps, elle supportera le transport. (Tribune de New-York.)
Le docteur Elwyn a mis sous les yeux des membres de la société des échantillons d’une poussière provenant des tuyaux de la fonderie de M. Charles Smith. Cette poussière est recueillie, en quantités considérables, de la combustion de l’anthracite et de la houille bitumineuse. On l’a répandue en couches sur la terre, et l’on croit qu’elle possède à peu près moitié des propriétés fécondantes du guano (Transactions agricoles de la Société de Penna.).