Page:Carey - Principes de la science sociale, Tome 2.djvu/404

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de 22.000.000 à 31.000.000, — forçant ainsi le montant du capital sans emploi au crédit de ses clients, pour lequel capital en entier ils avaient titre à demander des notes, de 8.000.000 à 18.000.000 ; et elle diminue ses placements de 31.000.000 à 21.000.000, — mettant les propriétaires de capital sans emploi à même de placera bas prix, et produisant ainsi une réduction de dépôts de 18.000.000 à 7.000.000, et pourtant la circulation n’en est pas affectée. Sous la nouvelle loi, on la voit de nouveau élargir ses placements de 22.000.000 à 36.000.000, — accroissant ainsi ses débets de 12.000.000 à 24.000.000 ; alors resserrer de nouveau les premiers à 25.000.000, et les derniers à 16.000.000 ; et pourtant la circulation, le lecteur le voit, est à peine affectée au degré le plus minime.

§ 11. — Phénomènes de la période de 1852 à 1855.

Venant maintenant aux années récentes, nous trouvons un état de choses précisément semblable, — le montant de la circulation ayant été ainsi qu’il suit :

Juillet 1852     21.346.000
1853 22.847.000
1854 20.100.000
1855 20.166.000
1856 19.957.000

Dans la première de ces années, la monnaie était abondante et à bon marché, — précisément l’état de choses nécessaire pour induire les banques et les banquiers à permettre aux notes de la banque d’Angleterre de rester oisives et hors de la circulation dans leurs caves ou caisses. La retenue, par chacune des banques particulières ou compagnies par actions, d’un simple millier de livres de notes, de plus qu’elles n’en retenaient lorsque la monnaie était rare et chère, et qu’elles étaient assiégées par des gens qui demandent accommodement, — comme ce fut le cas dans la dernière des années ci-dessus, — produirait toute la différence apparente qui se montre ici ; et cela aussi, sans tenir le moindre compte de la différence dans la quantité de monnaie requise pour le payement des salaires et l’achat des marchandises à une saison où le négoce est actif, comparée à celle qui suffit lorsque la demande de travail est faible et le négoce peu actif.

D’après tous ces faits, la circulation peut être regardée comme une quantité constante, ou au moins variant tellement peu, qu’on peut en sécurité l’accepter comme telle. Elle est réglée par les be-